Articles à la une, Revue L'Intranquille

Quand Amnesty International ethnocide un peuple

Dans le rapport d’Amnesty International France : « Macédoine du Nord : la situation des droits humains en 2021 », je lis l’assertion suivante : « « La volonté de la Macédoine du Nord d’adhérer à l’Union européenne s’est heurtée au veto de la Bulgarie. Un différend sur la langue et la culture opposait les deux pays. La Macédoine du Nord refusait en outre de reconnaître ses racines ethniques bulgares. »

« En outre » signifie qu’au-delà du « différend », les Macédoniens refusent de se bulgariser. Mais le « différend » repose sur le refus de la bulgarisation. La tautologie intentionnelle à son intérêt, logiquement évidemment. Amnesty International prend parti dans le « différend » : les Macédoniens doivent reconnaître leurs racines ethniques bulgares.

La Macédoine n’a pas à « reconnaître ses racines ethniques bulgares », attendu qu’elle a ses racines macédoniennes. (Sur la langue macédonienne voir ci-dessous des références linguistiques et historiographiques françaises, « Brève histoire vraie de la langue macédonienne par l’esprit scientifique. »)

Il n’y a pas de « différend » bulgaro-macédonien. Il y a, d’un côté, l’État bulgare raciste, de l’autre, la victime macédonienne à bulgariser. Alléguer l’existence d’un « différend », c’est s’accorder avec l’intention criminelle de l’État bulgare. Laquelle intention est la désappartenance des Macédoniens à l’humanité. Il s’agit d’un ethnocide. D’une désappartenance ethnocidaire : faire disparaître à jamais le peuple macédonien de l’humanité.

Amnesty International se fait l’écho, avec entière connaissance et pleine conscience (voir le « en outre »), de l’idéologie raciste ethnocidaire anti-macédonien de l’État bulgare (gouvernement, parlement, institutions étatiques – Académie des Sciences, Musés). Amnesty International participe d’un génocide culturel. La finalité ethnocidaire de l’État bulgare est la bulgarisation de la macédonité, c’est-à-dire l’assimilation forcée du peuple macédonien. Selon la déraison idéologique de l’État bulgare, la langue macédonienne n’existe pas. La langue macédonienne serait un dialecte bulgare. Nier la langue d’un peuple, c’est nier l’esprit d’un peuple. C’est nier l’idée d’humanité et sa réalité. La négation de l’identité d’un peuple est un ethnocide. L’ethnocide est un crime contre l’humanité. L’État bulgare commet un crime contre l’humanité anti-macédonien. En soutenant la volonté ethnocidaire bulgare anti-macédonien, Amnesty International se fait complice de ce crime contre l’humanité. Amnesty International devient elle-même criminelle contre l’humanité.

En adhérant à l’intention étatique bulgare, au moyen de la « proposition française », proposition Macron-Beaune, devenue « proposition européenne », l’Europe des États institutionnalise le racisme d’État. Le racisme de l’État bulgare devient le racisme étatique de l’UE. Les USA soutiennent la « proposition française ». Entérinée par les États européens, l’intention ethnocidaire bulgare devient une réalité effective européenne.

Amnesty International participe, en tant qu’Organisation Non Gouvernementale, à l’élargissement du racisme d’État européen. Le racisme d’État s’insinue dans la société civile européenne, internationale.

Macron ne veut pas de l’élargissement de l’Europe par intégration de nouveaux peuples. Il freine l’élargissement possible, en élargissant le racisme d’État.

Il n’est pas superfétatoire d’observer le lien entre l’idéologie raciste russe anti-ukrainien et l’idéologie raciste bulgare anti-macédonien. La pensée critique démontre que ces deux évènements sont simultanément à l’ordre du jour d’une réorganisation sans conscience de la représentation de soi de l’Europe. L’UE condamne le racisme d’État et en même temps le promeut. Racisme d’État russe condamné, racisme d’État bulgare accepté.

Selon la déraison idéologique ethnocidaire bulgare l’« Ukraine est un pays fictif, tout comme la Macédoine. » La « Macédoine russe, c’est l’Ukraine. » « Les frontières de l’Ukraine sont fictives comme celles de la Macédoine. » « Fausses nations qui n’ont jamais existé, il convient de réparer à un moment donné. » Les États bulgare et russe réparent, dans le même temps historique, les « erreurs de l’histoire. » La Russie avec les chars, la Bulgarie avec le droit européen.

L’introduction, par Macron avec sa « proposition française », d’un accord bilatéral bulgaro-macédonien portant sur la négation de l’identité macédonienne, comme l’une des exigences à l’ouverture des pourparlers d’intégration dans l’UE, implique que le droit de l’UE justifie le crime. La légitimation d’un crime contre l’humanité par le droit est la mort du droit. Affirmer un droit contre l’humanité est asensé. C’est un phénomène exceptionnel dans l’histoire. Afin d’avoir une idée de cette pratique, par analogie, il faut se référer au nazisme.

Ce droit n’est pas le droit du plus fort. Ce n’est pas le droit du dominant contre le dominé. Ce droit ne traduit pas un rapport de domination. C’est le droit d’anéantir un peuple. Un droit contre l’humanité.

Ce pseudo droit est un précédent, comme fut un précédent l’Accord de Prespa (2018), auquel a participé Macron soi-même. Ce droit est une violation du droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes, droit à l’autodétermination, et des principes universels d’humanité, droits de l’humain, et des critères de Copenhague (1993).

L’État russe a deux objectifs clairement affichés avec l’« opération militaire spéciale ». D’une part, la guerre comme réponse à la menace que fait peser l’Otan sur la Russie. Dans la guerre Otan-Russie, l’Ukraine est un gambit. D’autre part, l’ethnocide des Ukrainiens de la région du Donbass. La guerre devient le moyen d’un ethnocide accéléré. Le but n’est pas de préserver la population ukrainienne à des fins assimilationnistes mais de vider la région de toute présence ukrainienne. Une désappartenance ethnocidaire, crime contre l’humanité, et non pas crime de guerre. Au reste, quand la guerre est le moyen de l’ethnocide, la guerre n’est plus la guerre. La guerre perd sa finalité politique dans le crime contre l’humanité. La violence ethnocidaire n’est pas la violence guerrière.

Afin que les Ukrainiens n’aient aucune velléité de retour, la terreur par bombardements s’impose en sa cruelle nécessité ethnocidaire. Les Ukrainiens fuient la région dévastée à la condition expresse d’avoir subi au préalable l’épreuve infernale de la terreur. Selon la déraison idéologique russe anti-ukrainien, les Ukrainiens sont des Russes. Quant aux Ukrainiens non-russes, ceux qui refusent la russification, ce sont des « nazis ». Ainsi, les Ukrainiens sont ravalés au rang d’une « race mentale », « la race mentale nazie ». La formule « race mentale » relève de la phraséologie génocidaire de Hitler. Cette idéologie est réutilisée par Poutine et ses idéologues, à leur manière.

Dans les discours étatiques français concernant la rafle génocidaire du Vél’ d’Hiv’, depuis celui de Chirac du 16 juillet 1995, l’historien Laurent Joly constate dans L’État contre les juifs l’effacement du génocide des Juifs: « […] le discours de François Hollande (22 juillet 2012) ne comporte pas la moindre allusion au contexte de l’occupation et au nazisme. Quant au président Macron (cérémonie de 16 juillet 2017), c’est la France, à l’écouter, qui est responsable de la mort des juifs. Plus d’Allemands donneurs d’ordre et même plus de génocide, juste des Français antisémites… » Macron efface Hitler de l’histoire. Le discours est négationniste, jugé selon le concept de l’historien Henry Rousso. La spécificité s’avère un négationnisme d’État. Ce fait explique pourquoi Macron soutient le négationnisme de l’État bulgare.

L’accord bilatéral exige que les Macédoniens retirent des manuels scolaires, des plaques commémoratives et ainsi de suite, les références au passé « fasciste » de la Bulgarie, lors de la Seconde Guerre mondiale. Les références à l’occupation fasciste de la Macédoine et au génocide des Juifs de Macédoine par l’État bulgare doivent être supprimées. La moindre allusion à cette partie de l’histoire de la Bulgarie est la manifestation d’une haine anti-bulgare, dit-on à Sofia, et dans l’UE. L’État bulgare est négationniste. L’UE soutient le négationnisme de l’État bulgare. L’UE est négationniste.

Une identité ethnique est non négociable. L’acceptation du principe d’un accord bilatéral ethnocidaire légitime tout à la fois la volonté ethnocidaire bulgare anti-macédonien et le négationnisme d’État anti-juif. C’est vouloir le racisme ethnocidaire. C’est offrir une victoire posthume à Hitler. L’Europe est engagée dans cette voie. Macron, à lui seul, offre deux victoires à Hitler, en 2017 et 2022. Il est champion d’Europe.

Macron, à la Présidence de l’Europe, énonce sans détour la nécessité de « satisfaire les exigences bulgares ». Par consentement, la « proposition française » devient « proposition européenne ». Raison pour laquelle Macron ne nomme pas les Macédoniens. Il les appelle en novlangue européenne – appellation étatique contrôlée – les « Nordmacédoniens ». Bref : les Macédoniens interdits d’entrée dans l’UE. Verboten, dirait Scholz.

Michael Martens a publié un article dans Deutsche Welle (1er mars 2022), intitulé : « Le secret des documents allemands sur l’éclatement de la Yougoslavie ». Il s’agit d’un commentaire sur les fichiers stockés dans les archives politiques du ministère allemand des Affaires étrangères, disponibles depuis le début de l’année 2022. J’utilise des données relatives à mon propos qui n’engage en rien Martens dont la perspective est autre. Dans un rapport « Désintégration et rétablissement de la Yougoslavie. Thèses et antithèses » « secret – Pour usage interne » (1991), on lit que la « création d’États nationaux purs est impossible. » L’on est en droit de s’interroger sur l’idée d’un État pur. Ersatz de nazisme ? La suite éclaire l’idéologie de l’État pur. Martens commente : « Les auteurs anonymes de l’étude ne sont pas du tout enthousiasmés par la fin certaine de l’existence de la Yougoslavie ». Puis il cite le rapport secret : « Il est certain que la communauté internationale, et en particulier l’Union européenne, aura plus de facilité à traiter avec un État yougoslave qu’avec une série de petits États ‘‘nécessairement instables et, dans certains cas (Bosnie-Herzégovine, Macédoine) à peine viables […]’’ ». Ces États, Bosnie-Herzégovine et Macédoine, sont viables puisqu’ils existent. Impurs en tant qu’États multiethniques, ils doivent disparaître. L’on connaît la suite pour la Bosnie-Herzégovine. Elle a survécu. Elle est toujours menacée de disparition. La situation de la Macédoine est peu connue. Son sort est le même. Vouée à la disparition. L’Allemagne de Merkel, avec les USA, et avec le soutien suiviste de la France, s’est attachée à liquider la Macédoine depuis 2015, avec d’autres procédés que ceux utilisés pour la Bosnie-Herzégovine. (Je reviendrai sur ce point une autre fois).

Macron, en guise d’une Renaissance de l’Europe qu’il appelait de ses vœux, livre à l’Union une Résurrection du racisme d’État, antivaleur nihiliste raciale assumée. L’État français conforte le racisme anti-arabe et anti-juif en Europe, via le racisme anti-macédonien étatiquement institutionnalisé dans l’UE. En France, Macron a contribué à l’installation confortable de l’extrême droite au Parlement. Une autre Renaissance. Orbán applaudit. En Allemagne, les actes anti-juif du quotidien n’ont jamais été aussi nombreux qu’en 2021. « Selon un rapport récent, près d’un Allemand sur quatre – certaines études disent un allemand sur trois – pensent que les Juifs ont trop d’influence en Allemagne » (voir DW, 5 mai 2022).

Dans ce contexte général circule l’assertion raciste ethnocidaire d’Amnesty International.

De coutume, Amnesty International combat les auteurs de crime contre l’humanité. De ce combat, elle tire sa réputation. Cette réputation conquise de haute lutte, elle la ruine, d’un coup.

L’on aurait pu raisonnablement penser que l’ONG se serait opposée à l’État ethnocidaire bulgare anti-macédonien. Qu’elle aurait apporté une aide entière à la victime macédonienne en cours de désappartenance ethnocidaire. Contre toute attente, elle partage, internationalement, l’intention idéologique de l’État bulgare réalisée effectivement.

L’ONG se pique de faire le point sur la « situation des droits humains en Macédoine », tout en participant à la bulgarisation de la Macédoine. Sur un versant, Amnesty International défend les droits de l’humain en Macédoine, sur un autre versant, elle éradique les droits de l’humain des Macédoniens.

Le 11 juillet 2022

Philippe Bouchereau

Brève histoire vraie de la langue macédonienne par l’esprit scientifique

André VaillantManuel du vieux slave, p.13, Institut d’Études Slaves, Paris, 1964.

« Les créateurs de la langue écrite, Cyrille et Méthode, étaient de Salonique ; l’école de saint Clément travaillait en Macédoine occidentale, autour d’Ohrid : le vieux slave est d’abord du vieux macédonien. Mais l’Empire bulgare de Siméon et de Pierre a son centre à Preslav, en Bulgarie orientale : la langue littéraire y prend une forme un peu différente, et devient du vieux bulgare. Puis l’empire bulgare se transporte à Ohrid, et le vieux macédonien l’emporte.

Les différences entre le vieux macédonien et le vieux bulgare sont légères, mais sensibles ; elles apparaissent surtout dans le vocabulaire, mais aussi dans la grammaire. Elles s’accusent dans les cas où nous possédons le même texte dans les deux versions : l’Évangile et l’Évangéliaire de Sava (§6), l’homélie d’Épiphane donnée par le Clozianus et le Suprasliensis (voir II, VIII). Mais la tradition macédonienne, la plus ancienne, était la plus forte, et le vieux bulgare ne s’en est pas complètement libéré : nous trouvons des textes à traits vieux-bulgares, mais non une opposition tranchée entre deux langues littéraires basées sur deux dialectes distincts.

La substitution temporaire du vieux bulgare au vieux macédonien semble coïncider avec la transformation, qui, elle, a été durable, de l’alphabet glagolitique en alphabet cyrillique (§9). »

Marcel Courthiade, « Sur le problème de l’unité des parlers rroms », p.15-24, Studia indo-iranica, 1983.

« Le macédonien et le bulgare se différencient des autres langues slaves, et notamment du serbo-croate, par la disparition de la déclinaison nominale (déjà atrophiée dans les parlers serbes du Sud-Est), l’emploi de l’article défini postposé et la tendance au redoublement du complément d’objet. Les dialectes macédoniens peuvent être décrits comme inscrits dans un continuum entre le serbe de Belgrade et le bulgare de Sofia. La langue littéraire procède surtout des parlers occidentaux. Bien qu’une possibilité d’évolution des parlers macédo-bulgares vers une langue standard commune ait existé il y a un siècle, le contexte politique a favorisé la différenciation de deux langues littéraires, les Bulgares éliminant les turcismes plus précocement et plus systématiquement que les Macédoniens et incorporant à leur langue de nombreux mots russes, tandis que le macédonien empruntait au serbe et aux langues occidentales. Une approche dialectométrique montre qu’il s’agit aujourd’hui de deux langues distinctes en évaluant leur distance à 1,2, par référence à un seuil de 1 en deçà duquel on a affaire à des dialectes (guègue et tosque 0,17, turc littéraire et turc de Prizren 0,37) tandis qu’au-delà ils s’agit de langues différentes (français et occitan 1,22, occitan et italien 1,05, français et italien 1,54). »

Claude HagègeLe souffle de la langue, p.188-189, Odile Jacob, 1992.

« Il se trouve qu’un des principaux arguments de part et d’autre est linguistique, ou se prétend tel. Selon la thèse officielle de Sofia, le macédonien n’est qu’un dialecte bulgare. Le gouvernement de Belgrade, pour sa part, au terme d’une politique d’absorption culturelle qui le réputait dialecte du serbo-croate et encourageait la connaissance de ce dernier, a fini par reconnaître le macédonien comme langue officielle de la République Fédérée de Macédoine. La réalité ne justifie ni l’une ni l’autre de ces causes politiques. Le macédonien est plus proche, certes, du bulgare que du serbo-croate, mais il est distinct des deux (il a perdu les déclinaisons slaves comme le bulgare, mais il diffère de ce dernier sur trois points au moins : l’article défini présente trois formes référant au proche, au lointain et à l’intermédiaire ; il n’a pas de marque spéciale pour le masculin singulier suffixé à un adjectif précédant un nom complément ; il existe un passé composé fait d’un auxiliaire « avoir » et d’un participe passé passif qui rappelle la forme correspondante du néo-grec, relique de l’infinitif aoriste classique). »

Francis ConteLes Slaves, p. 524, Albin Michel, 1996.

« Cyrille et Méthode avaient déjà hissé l’idiome slave de la région de Salonique au rang d’une langue littéraire, qui était régie par une grammaire et une syntaxe fixes. Les nombreuses traductions qu’ils avaient eux-mêmes réalisées, en particulier celle des Évangiles sinon de la Bible, celle de l’office comme celle de la liturgie, servirent ostensiblement de modèles. Clément sauva cette œuvre : il fut le continuateur le plus direct de Cyrille et Méthode, les pères de la culture médiévale slave. »

« Appelée ‘‘vieux slave’’, pour la période allant jusqu’au XIe siècle, elle devient la langue littéraire des Slaves orthodoxes, puisque leur activité littéraire commença par des travaux théologiques. »

Georges CastellanUn Pays inconnu La Macédoine, p. 22, Éditions Armeline, 2003.

« Cette ville [Thessalonique] était restée byzantine et l’administration du basileus s’y déployait avec, parmi les auxiliaires du gouverneur, un drungarios – colonel – qui avait deux fils, Méthode né en 815 et Constantin [Cyril], né en 826. Or le biographe du premier nous apprend qu’il avait été désigné par l’empereur « au gouvernement d’une principauté slave ». Ce qui indique que les environs de Thessalonique étaient occupés par des « slavinies ». Il était donc naturel que les deux jeunes gens aient appris la langue. Riche de cette connaissance, ils furent envoyés en 863 à Ratislav, prince de Moravie, slave également et qui avait demandé au basileus d’être mieux instruit, à partir de sa propre langue, dans le christianisme qui lui avait été apporté par l’Église franque. Constantin, polyglotte accompli, élabora un alphabet qui pût exprimer toutes les caractéristiques de la langue slave. Ce fut l’alphabet glagolitique. Avec l’aide de Méthode et de leurs disciples, il traduisit ensuite les Saintes Écritures du grec en slave macédonien. Celui-ci devenait ainsi une langue littéraire, adaptée aux Slaves de la Grande Moravie puis aux autres régions slaves. C’est ce que l’on appelle le « vieux-slave » et qui, utilisé par les Églises de ces peuples, devint le slavon. Remarquable apport de la Macédoine à la culture Universelle. »