Un coup d’État à dimension régionale
Les mains sales de l’UE
Talat Xhaferi, soutenu par l’UE et les USA, s’est installé illégalement, le 3 mai, dans le bureau du Président du Parlement et à envoyé un courrier à Ivanov pour l’informer de son « élection » et lui demander de donner le mandat pour la constitution du gouvernement à Zaev. Trajko Veljanovski, Président légal du Parlement, relatant les conditions du coup d’État, souligne l’instauration d’un État de non droit avec la prétendue élection de Xhaferi. Il indique que lorsqu’il avait clôturé la session du 27 avril, et que 31 signatures de députés du SDSM avaient accepté la poursuite ultérieure de la session, rien n’indiquait que le SDSM et les Partis albanais allaient provoquer un coup d’État.
La première chose que Xhaferi a faite, en s’installant despotiquement dans le bureau de l’Assemblée, fut de planter deux drapeaux albanais et un drapeau européen au cœur de la Macédoine. Par cet acte criminel, Xhaferi montre explicitement sa volonté d’asseoir la Grande Albanie dans le siège imprenable de la Macédoine. Devant la gronde légitime du peuple à la vue de ces drapeaux, Zaev a assuré que ceux qui ont commis « une erreur » en ne respectant pas la législation et la Constitution, au sujet des drapeaux, devront la réparer. Zaev aurait téléphoné à Xhaferi en ce sens mais ce dernier n’a donné pour toute réponse qu’un « rire » en exigeant du Kamikaze qu’il accélère la formation du gouvernement.
L’ambassadeur européen en Macédoine, Samuel Žbogar, ancien chef du bureau de l’Union européenne au Kosovo, expert en purification ethnique, a rendu visite à Xhaferi, dans la foulée, pour le féliciter de sa prise de fonction, c’est-à-dire de sa prise de pouvoir et n’a fait naturellement aucun commentaire sur l’usage anticonstitutionnel et illégal des drapeaux, bien au contraire puisque des ambassadeurs se trouvaient dans le Parlement, le 27 avril, pour inciter et encourager les putschistes. Avec cette première rencontre mémorable, laquelle bafoue, au rythme de l’Ode à la joie de Ludwig van Beethoven sur texte poétique de Schiller, les prétendues valeurs démocratiques de l’Europe, Xhaferi entrait « officiellement » en fonction. L’ex-criminel de guerre s’est rendu ensuite à Bruxelles pour rencontrer, sur le même rythme musical accéléré par les Chœurs européens sans raison et sans cœur, Hahn et Mogherini, qui l’ont reçu en grandes pompes et lui ont assuré également leur soutien.
L'Intranquille 